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La Gélinotte des bois

montage photos gélinotte

 

IDENTIFICATION (description, morphologie,…)

Espèce des forêts boréales, c’est le plus petit des tétraonidés européen. Elle pèse en moyenne 400 g.

En France, l’espèce est présente de façon régulière sur 1121 communes de la moitié Est de la France (476 communes des Ardennes, des Vosges et du Jura et 645 communes des Alpes) réparties sur 17 départements. Elle  a disparu du Massif Central et des Pyrénées dans le courant du XX° siècle, à causes des grands épisodes de déforestation qu’ont subit ces massifs au cours des siècles précédents.

Le dimorphisme sexuel est peu marqué. Le mâle possède une huppe érectile, une caroncule rouge vif au-dessus de l’œil et une bavette noire cernée d’une bordure blanchâtre alors que celle de la poule est de couleur crème.

 

HABITAT (aire de répartition,…)

La gélinotte des bois a une aire de répartition mondiale qui s’étend depuis l’Europe de l’ouest jusqu’en Sibérie orientale. Sa répartition est continue aux latitudes nordiques, fragmentée aux latitudes inférieures.

La gelinotte des bois est une espèce essentiellement forestière. Deux composantes de la végétation lui sont indispensables :

  • une strate arbustive feuillue diversifiée et régulièrement répartie où l’oiseau recherche sa nourriture notamment à la mauvaise saison.
  • un degré de fermeture important de la végétation entre 1 et 7 m de hauteur, sous la forme de branches, de petites tiges de résineux ou de taillis feuillus, qui lui fournissent une protection contre les rapaces.

En outre, la présence de résineux est importante en hiver, comme abri contre les prédateurs.

 

COMPORTEMENT (vol, parade,…)

La gélinotte est un oiseau très discret, difficile à observer, vivant à couvert dans l’étage inférieur des bois et des taillis, fréquentant également les lisières, les sentiers et les abords des chemins forestiers. L’espèce est sédentaire et très territoriale. Elle est capable de satisfaire tous ses besoins vitaux sur un domaine annuel de 10 à 40 ha. Parfois plusieurs territoires voisins se chevauchent. Elle est peu capable de sortir des boisements, bien que le radiopistage a montré, qu’à la différence des résultats obtenus en Scandinavie, que les milieux ouverts au-delà de 240 m de large ne constituent pas des barrières infranchissables. Le plus long déplacement connu, chez un jeune mâle équipé d’un émetteur en automne, a été d’une trentaine de km.

Le vol de la gélinotte est rapide, accompagné d’un bruit froufroutant, et très généralement très court; si elle est dérangée au sol, elle gagne les branchages dans lesquels elle disparait très rapidement.

 

NIDIFICATION (période, nombre d’œufs par poule, durée couvaison, …)

Espèce monogame, la gélinotte vit en couple pratiquement toute l’année. La reproduction commence au début du mois de mars par les pariades nuptiales qui durent jusqu’à la mi-mai. C’est à cette époque que l’on a le plus de chance d’entendre son chant (strophes sifflées caractéristiques). La ponte comporte 6 à 12 œufs, en moyenne 8. Elle s’échelonne de début mai jusqu’à début juin. Une ponte de remplacement (3 œufs) est possible. La couvaison dure de 22 à 25 jours. Le succès de la reproduction constaté en août sur un site des Alpes du sud est en moyenne de 1,5 jeunes par poule (extrêmes de 0,25 jeunes à 3 jeunes/poule).

 

REGIME ALIMENTAIRE

La gélinotte consomme les bourgeons, les pousses, les feuilles ou encore les inflorescences des espèces feuillues (noisetier, bouleau, aulne, saule, etc…). Elle se nourrit aussi des fruits de myrtille, fraise des bois, framboisier, sureau, merisier, cerisier et rosier. Elle consomme des fruits secs (faines, glands, samares). Le poussin, durant ses quinze premiers jours de vie, se nourrit presque exclusivement d’invertébrés. Progressivement, la part des végétaux (graines de graminées, carex...) augmente jusqu’à atteindre près de 100 % à l’âge de trois mois.

 

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